blodwyn ▬ take ur ass on the floor (..)

C'était toujours comme ça. A se demander comment ils faisaient pour rester en vie, à force d'avaler de la fumée par la bouche et de la coke par le nez. Si quelqu'un ouvrait la porte et regardait ce qui se passe sous ces épaisses veloutes de fumées, il verrait la jeune Blodwyn et son meilleur ami ( ou mari, amant, ennemi, on ne sait plus très bien ) Leo Finley. N'essayez pas de jeter un oeil indiscret sous cette couverture, vous risqueriez bien d'être choqué. Leurs habitudes quotidiennes ressemblent plus à celles de toxicomanes sévères plutôt que celles d'un couple dont la moyenne d'âge n'excède pas les vingt ans.

« Bon, Blodwyn, tu te bouges, oui ou merde ? »
« Attends, juste deux secondes, je suis là. »

Apparaît dans l'entrebaillement de la porte une frêle silhouette. La jeune fille éteint la lumière de la salle de bain et se dirige lacivement vers le lit sur lequel son ami l'attendait. Après avoir tenu une pause digne d'une Playmate, elle se jeta avec force sur le lit. S'en suit des eclats de voix.

« Putain Blodwyn, la coke ! Tu vois pas que je suis en train de faire nos rails là ? »

La dénommée Blodwyn n'ecouta pas et se mît à sauter sur le lit. Leo secoua la tête, finit de tracer ses lignes. Il roule un billet de dix dollar et aspire un demi gramme et laisse le reste à Blodwyn. Allez, prends ta part et dépêche toi, on est en retard. Il enfile sa chemise, ses chaussures, fait une pause devant la glace de la salle de bain pour effacer une possible trace de poudre sur son visage et traîne Blodwyn derrière lui.



Blodwyn danse. Tous les regards masculins sont levés vers elle, elle le sait, puisqu'elle est la seule à danser ainsi, toute seule au milieu d'une foule compact. Elle sent qu'on la désire, qu'on voudrait la prendre là, comme ça, contre un mur ou sur le sol. Elle sent le regard de Leo, c'est un regard bien particulier. Quand il la regarde, elle a des picotements partout et a l'impression d'être unique.
A force de danser comme une strip teaseuse, Blodwyn finit par attirer les mecs pas nets, ceux qui n'ont pas réussit à serrer et qui se rabattent sur de la marchandise bourrée. Ni une, ni deux, il se colle à la jeune fille et la caresse, partout. Elle ne réagit pas, ne le repousse pas, c'est ce qu'elle cherchait.